La thérapie cellulaire permet l’amélioration de l’acuité visuelle dans un modèle expérimental de dégénérescence rétinienne héréditaire.
Une récente étude parue dans le Journal Science Translational Medicine a porté sur un premier modèle de thérapie cellulaire à base de cellules souches embryonnaires humaines pour améliorer la vision de rats présentant une dégénérescence rétinienne.
Des équipes françaises ont ainsi mis en place un système de transplantation sous forme d’un « pansement cellulaire ».
Ils ont cultivé dans un premier temps des cellules de l’épithélium pigmentaire rétinien différenciées à partir de cellules souches embryonnaires humaines sur une membrane amniotique humaine. Par la suite, ils ont transplanté le pansement sous la rétine des animaux présentant une dégénérescence héréditaire des photorécepteurs.
Les scientifiques ont ainsi observé une amélioration de l’acuité visuelle maintenue même trois mois après la transplantation, liée à la préservation des photorécepteurs.
En se basant sur cette étude et malgré quelques limitations (comme les réponses immunitaires) les chercheurs visent un essai clinique pour le traitement de patients présentant une rétinite pigmentaire associée à des mutations dans des gènes spécifiques de l’épithélium pigmentaire tout en optimisant ce modèle de thérapie cellulaire.
Source (en anglais)
Karim Ben M’Barek, Walter Habeler, Alexandra Plancheron, Mohamed Jarraya, Florian Regent, Angélique Terray, Ying Yang, Laure Chatrousse, Sophie Domingues, Yolande Masson, José-Alain Sahel, Marc Peschanski, Olivier Goureau, Christelle Monville. Human ESC–derived retinal epithelial cell sheets potentiate rescue of photoreceptor cell loss in rats with retinal degeneration. Science Translational Medicine. 9, essai7471 (2017) 20 December 2017